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La Ville/ Les mutations / Les rencontres


L’Espagne au XVIéme siècle : La ville de La Célestine


Sortie du Moyen-Age et entrée dans la Renaissance, La Célestine se situe au carrefour d’une époque où tous les commerces s’ouvrent, intellectuels, artistiques, économiques... Et cela s’accompagne du brassage des personnes et des idées.

« Une nouvelle réalité historique : la Ville où circulent les rapports d’argent, de classe, de métier, de renommée ; la ville inaugure un monde fluide et non plus héréditaire avec pour conséquence, le changement, la fatalité du changement…condition même de la vie ».

Ces thèmes ouverts par la Ville : richesse, renommée, fluidité, changement sont ce que nous avons en commun, avec les gens du XVIéme siècle, nous, créateurs, chefs d’entreprises, salariés, chômeurs, hommes, femmes, pauvres, riches, gens du XXIéme siècle ; et le vivre ensemble, les valeurs travail, amour, plaisir, biens, liberté, héritage, émancipation …ces questions nous agiteront encore longtemps.

Cette pièce La Célestine, spectacle pour tous, haut en couleur, est l’occasion de raconter la nature humaine dans toute sa diversité et sa force.


«Gagnons tous, partageons tous, jouissons tous»
Célestine


Le personnage Célestine

Nous connaissons Carmen, mais Célestine est autrement dangereuse.
Célestine, femme d'initiative, est à la tête d'une entreprise florissante avant l'Inquisition. Elle donne dans le commerce d'une marchandise naturelle, le corps ! Sorcière, magicienne, au coeur de la société espagnole, personnage populaire, une « mère courage », « Don Juan »… maquerelle, entremetteuse, à la fois rusée et candide, généreuse et sordide…elle est pour le peuple espagnol une figure héroïque et diabolique qui fascine et qu’on craint, elle inaugure le changement.
La Célestine a très fortement inspiré Picasso. En 1904, Picasso fait son portrait sur fond bleu, deux ans avant Les demoiselles d’Avignon, et poursuit en 1968 avec des eaux-fortes, gravures figurant des scènes de « bordel » : « l'oeuvre de Picasso est tout entière érotique « en ce sens que la création y procède toujours de la pulsion sexuelle ».



« L’amour, en sa forme indomptée et sauvage, porte en lui, tourment, tragédie ou perdition, n’est-ce pas la corde qui en permanence vibre dans la vie humaine »
Marcel Bataillon.